Coup d'État au Pérou : Dina Boluarte première femme présidente [Actualité]

Photo de Pedro Castillo et Dina Boluarte
Photo de Pedro Castillo et Dina Boluarte - Wikimedia - Présidence de la République du Pérou

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Ce jeudi 8 décembre 2022, la vie politique du Pérou a pris une tournure étonnante après que l’ancien président péruvien Pedro Castillo ai essayé de dissoudre le Parlement, ce qu’on qualifie comme coup d’état.

L’ancien président du Pérou arrêté, Dina Boluarte investituée



Pedro Castillo, l’ancien président péruvien est en détention dans une base de police à Lima, capitale du Pérou. Âgé de 53 ans, il est arrivé au pouvoir en juillet 2021, et était pour le Pérou un parti marxiste-léniniste et avait des positions de gauches radicales, notamment concernant l'économie ou encore la politique étrangère. Il était alors le favori du peuple. Mais tout bascula ce mercredi 7 décembre 2022 lorsqu’il tenta de dissoudre le Parlement, qui d'après lui essayait de le faire tomber. Cet acte a été qualifié comme un “coup d’État” par de nombreuses personnes, surtout politiques. Sa vice-présidente, Dina Boluarte, est alors investie à la tête du pays. La destitution de Pedro Castillo du pouvoir pour "incapacité morale” a mis d’accord 101 des parlements sur les 130. Alors, Dina Boluarte a eu le chance de devenir la première femme présidente du Pérou lors d’une cérémonie d’investiture devant le Parlement. Celle-ci a d’ailleurs confirmé son avis sur cette affaire : "Il y a eu une tentative de coup d'État promue par Pedro Castillo. J'assume [le pouvoir] conformément à la Constitution du Pérou, à partir de ce moment et jusqu'en juillet 2026". Néanmoins, cela n’a pas plu au peuple péruvien qui n'est pas d’accord avec l'arrestation de l’ancien président, et a alors décidé de se faire entendre.

Les élections présidentielles du Pérou prévues en 2026 pourraient être avancées



Le peuple péruvien n'étant pas en accord avec cette nouvelle prise de pouvoir, a alors décidé de se faire entendre avec de nombreuses manifestations. Celles-ci se multiplient dans tout le pays depuis ce week-end. Dans les rues de Cajamarca, Arequipa, Tacna, Andahuaylas, Cusco ou encore Puno, des milliers de personnes sont mobilisées pour réclamer la liberté de Pedro Castillo, mais également de nouvelles élections. À Lima plus précisément, entre 1 000 et 2 000 personnes ont manifesté devant le Congrès, leur slogan étant : "Castillo tu n’es pas seul, le peuple te soutient”. Il accuse également la nouvelle présidente, Dina Boluarte ainsi que le Congrés, d'être corrompus avec des pancartes "rats corrompus". Suite à des incidents, une séance au Congrès visant à parler de la situation du pays a dû être suspendue. Les manifestations ne s'arrêtent pas là car des syndicats agraires ainsi que des organisations sociales paysannes et indigènes appellent à une grève indéfinie dans tout le pays. Le Front agraire et rurale demande alors la « libération immédiate » de l'ancien président, car d'après eux, celui-ci « n’a pas perpétré de coup d’État ».
En conséquence à tout ce désarroi, la nouvelle présidente péruvienne a proposé ce dimanche 11 décembre 2022 au Parlement, un projet de loi qui vise à avancer les élections initialement prévues en 2026, en 2024. Elle souhaite que le pays arrête les manifestation qui ont déjà fait 2 morts et plusieurs dizaines de blessés.

Source : Le Monde

Dernière modification : 14/12/2022 - 17:12
Eva CastilloEva Castillo

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